Seul le dialogue permettra de sortir de la crise
Les Verts/ALE
au Parlement européen ont souligné aujourd'hui, lors d'un débat au PE à Strasbourg, que seuls le dialogue et
la médiation entre le gouvernement et l'opposition démocratique au Venezuela peuvent mener à une solution
durable pour sortir de la crise du pays. C'est pourquoi ils ont soutenu une résolution du PE, votée ce jeudi 13
février 2003, qui invite au dialogue.
Monica Frassoni, Co-Présidente de Groupe des Verts/ALE au Parlement européen a déclare
aujourd'hui:
"Depuis des mois, des années, la situation de crise politique au
Venezuela est au centre des préoccupations en Amérique Latine et en Europe où de nombreuses personnes appuient
un processus démocratique dans ce continent.
Nous nous félicitons que le Président Chávez, selon
ses paroles devant les Nations Unies, est prêt à se soumettre à un référendum révocatoire a partir du 10 août
2003, la mi-législature, le date prévue par la Constitution. Ceci ouvre le chemin pour une solution démocratique
et constitutionnelle de la crise actuelle."
"Les Verts/ALE se sont opposés et
s'opposent toujours vigoureusement à toute tentative de coup d'état et d'altération de l'ordre
constitutionnel. Donc nous accueillons favorablement l'établissement d'une "Table de Négociations et
d'Accords" suite aux événements d'avril 2002, celle-ci facilitera la médiation entre le gouvernement et
l'opposition. Le rôle de l'OEA (Organisation des États Américains) de son secrétaire général, César Gaviria,
ainsi que du groupe des amis (Brésil, États-Unis, l'Espagne, le Mexique, le Portugal et le Chili) dans la
construction de ce dialogue a été très important jusqu'à présent. Entre-temps, un Comité de l'Assemblée
nationale a été installé pour nommer un nouveau Conseil National Électoral.
Depuis la tentative
échouée d'un coup d'état en avril 2002, l'autorité de la Constitution a été rétablie. Malheureusement, la
justice n'a toujours pas suffisamment élucidé les violences de la tentative de coup d'état et les
manifestations de l'opposition."
"La crise dans le pays, essentiellement les grèves
et les actions de boycotte dans le secteur pétrolier - dans un pays hautement dépendant de l'économie
pétrolière - a entraîné une forte déstabilisation. Les pertes de revenus sont énormes et se sont les pauvres qui
en souffrent les premiers. Pour l'instant, l'opposition a abandonné le moyen de la grève et il est souhaitable
que cela soit le début d'une solution négociée".